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  • M’Chedallah Conférence de Ali Yahia Rachid et Bezza Bencheikh

    Retour sur le combat identitaire amazigh

    Invités par l’association de wilaya des activités de jeunes et de tourisme (AWAJT) de Bouira, les deux figures de proue du mouvement berbère, Ali Yahia Rachid et Bezza Bencheikh ont animé, hier, une conférence-débat, dans la salle des conférences, archi-comble, du théâtre communal Boukrif Salah de M’Chedallah.Le premier à intervenir, après l’allocution d’ouverture du président de l’AWAJT, M. Boukrif, a été Bezza Bencheikh, qui a développé brièvement le thème de la jonction entre les générations ayant mené le combat identitaire amazigh de la crise berbère de 1949 à ce jour. Sans trop s’étaler sur le sujet, Bezza Bencheikh cédera le micro à Ali Yahia Rachid, qui continua sur le même thème, en observant un arrêt sur chaque fait marquant, de 1949 au déclenchement de la guerre de libération et l’après indépendance. Le conférencier s’est longuement étalé sur le combat mené, durant ces diverses étapes historiques, pour l’émancipation de la langue berbère et les freins que lui ont portés ceux qui prônent le panarabisme et l’islamisme.L’orateur tombera à bras raccourcis sur les dirigeants du pays, depuis l’indépendance, qu’il accusera d’avoir « favorisé la langue et la culture arabe aux dépends de Tamazight et de la culture berbère». Il dénoncera, dans la foulée, la falsification de l’histoire. Abordant un autre chapitre, celui de l’enseignement de Tamazight, M. Ali Yahia a insisté auprès de l’assistance pour que «tout un chacun œuvre à promouvoir cette langue et son enseignement, et ce, quitte à forcer les enfants à l’étudier». Le conférencier a affirmé à ce sujet qu’à peine 40% des élèves ont opté pour cette langue, y compris en Kabylie. Sur un autre volet, il déplore le fait que «les enseignes des administrations, au même titre que les panneaux indicateurs, ne sont pas rédigés en Tamazight, en Kabylie». Se voulant plus explicite, il expliquera sa position de défenseur de la langue berbère et celle de l’arabe algérien, tout en soulignant que le recours à une longue étrangère pour le développement est incontournable. M. Ali Yahia n’a pas caché sa préférence pour la langue française, dont il dira que la majorité des algériens maitrisent déjà. Il regrettera cependant, concernant la langue française, le fait que le niveau reste très bas et en continuelle décadence. Ce n’est que vers 14h, soit après une conférence de 03h environ, que les débats ont été ouverts au public. Une occasion pour plusieurs intervenants pour interroger le conférencier sur les détails de son parcours. M. Ali Yahia s’est prêté volontier au jeu des questions-réponses. En marge des débats, Bezza Bencheikh nous apprendra que Rachid Ali Yahia et lui-même en sont à leur quatrième conférence sur le même thème. Depuis le 10 janvier, les deux conférenciers ont eu, en effet, à sillonner plusieurs localités de Kabylie, d’Ath Ourthilane à Ighzer Amokrane, Akbou et enfin M’chedallah. A Ighzer Amokrane, ils ont assisté à l’inauguration de la stèle dédiée au roi berbère Koceila, le 12 janvier. Notons enfin qu’Ali Yahia Rachid a profité de l’événement pour présenter ses deux livres qui s’intitulent «La question nationale en Algérie» et «Réflexion sur la langue arabe classique».

    Oulaid Soualah


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  • Un rapport accablant est établi par l’APW d’Alger

    Où va l’argent des écoles ?

    Par : Malika Ben

    Des enveloppes faramineuses sont allouées chaque année pour l’entretien des lieux, l’installation de chauffages, l’équipement des cantines, le renouvellement du mobilier, l’informatisation, l’aménagement de terrains de sport… Mais l’état catastrophique actuel des établissements fait croire qu’aucun dinar n’a été dépensé depuis des lustres.

    Au moment où tous les regards de la famille de l’éducation nationale sont braqués, tantôt vers la contestation sociale, tantôt vers les nouvelles mesures décidées dans le cadre d’une réforme qui n’est pas près de s’achever, l’APW d’Alger prend tout le monde de court et réoriente ce traditionnel et incessant débat. Les membres de la commission de l’éducation de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger, présidée par Mohamed-Tahar Dilmi, décident pour une fois de sortir de leurs bureaux et d’aller sur le terrain pour constater de visu dans quelles conditions sont scolarisés les élèves. Un thème qui est survolé occasionnellement mais ciblant une à deux structures et sur lequel personne ne s’est réellement attardé pour dévoiler l’état de déliquescence avancé de nombreux établissements scolaires. Les contraintes pédagogiques ont de tout temps fait de l’ombre aux autres problèmes qui ne peuvent que nuire au rendement des élèves.
    La commission de l’APW qui prépare une conférence sur l’éducation a donc commencé par évaluer d’abord l’état des établissements scolaires où les élèves passent la plus grande partie de leur vie et y préparent leur avenir. Accompagné par d’autres élus, Mohamed-Tahar Dilmi, président de la commission, effectue depuis quelques jours des  tournées à travers des établissements relevant de différentes communes de la capitale. Les établissements sont passés au peigne fin. Il s’agit pour la commission de voir ce qu’on offre aux élèves au-delà du contenu pédagogique. Louable et inédite initiative qui a fait couler  beaucoup d’encre.

    Des élèves scolarisés dans des structures menaçant ruine
    Malheureusement, le choc qu’a provoqué l’état “primitif” de la cantine scolaire centrale de la commune de Saoula a complètement voilé et dissimulé les autres dysfonctionnements et innombrables irrégularités sur lesquels les élus de la wilaya ont mis le doigt. Autrement dit, ce n’est que l’arbre qui cache la forêt.
    Le rapport établi par la commission sur les établissements visités ces derniers jours montre que l’entretien de certains établissements et leur dotation en équipements et autres moyens matériels pédagogiques, sportifs… sont le dernier souci des directeurs. Que l’élève grelotte de froid faute de chauffage dans la salle de classe, qu’il développe une allergie à la craie car la salle n’est pas dotée de tableau magique, qu’il ne pratique pas de sport faute de terrain aménagé… n’est rien devant la négligence de sa propre sécurité. Les extraits du rapport de la commission dont nous avons pu avoir une copie, révèlent, en effet, que des espaces dédiés au savoir se sont avérés être des lieux “dangereux” où l’élève risque sa propre vie.
    L’état de déliquescence et de délabrement  très avancé est tellement visible dans certains  établissements ciblés que les élus craignent le pire. Le CEM Yamina-Chelbi sis dans la commune de Bab-Ezzouar est un exemple édifiant. “Le CEM Yamina-Chelbi représente un danger pour la vie de tous ceux qui le fréquentent”, conclut d’emblée la commission. Et de citer les motifs de ce constat sans appel. “Murs complètement fissurés et craquelés, affaissement du sol…”, sont autant de risques qui poussent les élus à tirer la sonnette d’alarme et a décidé de demander “une expertise technique” du collège pour savoir s’il est urgent et nécessaire de “démolir la structure et de construire un nouveau collège répondant aux critères et normes de construction établies”. L’expertise sera soumise au wali délégué qui devrait prendre les mesures qui s’imposent. Plus grave encore, le rapport révèle que “la détérioration dangereuse” d’une partie du Cem a contraint les responsables à décider de la fermer carrément. Hélas, même la partie aujourd’hui encore ouverte aux collégiens et travailleurs n’augure rien de bon y compris sur le plan pédagogique. “Le collège n’est pas habilité à remplir sa mission pédagogique en raison de l’absence de moyens”, conclut le rapport des élus. Toujours dans la même commune de Bab-Ezzouar, l’évaluation de l’état du lycée Mohamed-Mezari n’est pas très reluisante sur le plan de la solidité de la structure. “Le lycée nécessite des travaux de  restauration et de rénovation notamment des plafonds pour garantir une meilleure étanchéité”. Le même constat est fait pour le Cem Bougara de Birkhadem.
    Construit en 1968, le collège est “une structure complète qui accueille 1 100 élèves, dotée d’une grande salle et d’un amphithéâtre aujourd’hui à l’abandon et dans un état de délabrement”. Idem pour les salles de classe et les plafonds qui nécessitent aussi des travaux de restauration. Le lycée Toufik-El-Madani situé dans la commune de Mohammadia est, lui aussi, pointé du doigt en raison de sa dégradation.
    Non loin de là, les élus qui ont inspecté le Cem Mohammadia 2 situé à quelques encablures du stade 1er-Novembre d’El-Harrach, ont relevé “le problème de l’insécurité des lieux vu son emplacement assez proche du stade”. Il a été recommandé “la construction d’un long mur pour prévenir tout danger venant de l’extérieur”. Une mesure avancée aussi pour d’autres établissements tels le Cem Youghourta et les lycées Kasdi-Merbah et Omar-El-Mokhtar dans les communes de Bordj El-Bahri et Bordj El-Kiffan. Toujours au chapitre de l’insécurité, l’emplacement du chauffage central du collège d’Alger-Plage “constitue un véritable danger” pour la vie des élèves et des travailleurs.  

    Insalubrité, surcharge, laboratoire et UDS sans moyens ou fermés…

    Ce qu’il y a lieu de relever à la lecture des rapports partiels établis à l’issue des visites que la commission de l’éducation poursuit toujours, est la diversité des irrégularités et des dysfonctionnements enregistrés.
    Il y a, certes, des défaillances communes à certains établissements mais il existe aussi des anomalies propres à chacun. Les dysfonctionnements relevés sur l’ensemble des sites visités se résument, entre autres, par : un manque d’hygiène, l’insalubrité  des toilettes nécessitant une rénovation totale, des classes non équipées en chauffage et en tableau magique, un mobilier scolaire complètement désuet, l’absence de terrain de sport, des unités de dépistage sanitaire sans moyens quand elles ne sont pas fermées ou carrément inexistantes et des laboratoires dépourvus de matériels nécessaires aux TP et TD.
    Il faut dire, à ce propos, que le problème de la surcharge des classes a contraint certains responsables à squatter les laboratoires pour en faire des salles de cours.
    En un mot, rares sont les directeurs  qui peuvent se targuer d’avoir réussi à entretenir leur établissement scolaire dans un bon état et à le doter d’équipements nécessaires à son bon fonctionnement et à l’accueil des inscrits dans des conditions assez dignes. Pourtant, à en croire les élus chargés des inspections, le manque de moyens financiers est loin d’être à l’origine de cette décadence.    

    Des enveloppes budgétaires allouées pour des travaux non effectués
    Aux responsables qui tentaient de se dérober de leur entière responsabilité dans la descente aux enfers de leur établissement, le président de la commission de l’éducation de l’APW leur a rafraîchi la mémoire en leur rappelant et la somme de l’enveloppe dégagée et la date de la dotation ainsi que les travaux qui devaient être engagés. C’est le cas pour le CEM Bougara de Birkhadem. “En 2012, après une visite au Cem, j’ai personnellement fait le nécessaire pour que la wilaya débloque 15 millions de dinars pour sa réhabilitation”, a répliqué Mohamed-Tahar Dilmi au directeur qui tentait une échappatoire.  L’APW d’Alger n’a pas lésiné sur les moyens puisque des enveloppes de 1,2 milliard de dinars destiné à l’équipement des établissements et 2,2 milliards de dinars pour leur réhabilitation ont été votées entre 2008 et 2013.
    À cela s’ajoute 1,8 milliard de dinars (durant la même période) pour l’équipement des cantines scolaires de la capitale. “J’ai beaucoup travaillé sur le dossier des cantines scolaires... Le ministère de l’Éducation et la wilaya ont dégagé beaucoup d’argent pour équiper les cantines scolaires”, a indiqué, selon l’APS, Mme Oulebsir,  présidente de la commission de la santé, de l’hygiène et de l’environnement de l’APW qui
    accompagnait ses collègues de l’éducation.  Pour elle, la situation actuelle des cantines scolaires “est injustifiable car 80% sont censées avoir été équipées”. Selon Mohamed-Tahar Dilmi pas moins de 60 millions de dinars ont été dégagés dans le budget 2014 pour l’équipement des cantines. Au final : des écoles sont à ce jour dépourvues de cantines et d’autres assurent la restauration scolaire dans des conditions indignes et nuisibles à la santé des élèves. Question : qu’a-t-on fait de ces budgets  puisque l’état des lieux des sites inspectés ne prouve point que des sommes astronomiques aient été dégagées par les autorités ?  

    Les bons exemples à suivre !

    Sur le tableau noir dressé par les élus de l’APW, nous avons quand même relevé de rares bons exemples à suivre. Il existe bel et bien des établissements qui ont relevé le défi et même fait preuve d’imagination.
    Leurs performances à l’examen du baccalauréat ne laissent aucun doute sur leur bonne gestion. C’est le cas notamment pour les lycées Mohamed-Hadjeres dans la commune de Mohammadia et Kasdi-Merbah à Bordj El-Bahri. La commission a été fascinée par la bonne gestion de ce lycée, le seul dans la commune.
    Seul hic, le lycée n’a toujours pas de salle de sport et le laboratoire n’est toujours pas équipé. Pour le prestigieux lycée Mohamed-Hadjeres,  dont l’inspection a été inopinée, précise le rapport, les élus ont été très surpris par la bonne gestion au point de le considérer comme “l’un des établissements les mieux cotés dans la commune de Mohammadia”.
    Le lycée s’est même doté de sa propre chaîne radio qui émet entre 12h30 et 13h30. Tout ce qu’il y manque, c’est un coup de peinture sur la façade extérieure. Voilà un bon exemple à suivre.


    M B


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  • Education nationale

    La contestation reprend de plus belle

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    Le Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) opte pour la grève. Le Conseil des lycées d’Algérie appelle à une action commune.

    Le Syndicat national autonome du personnel de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) annonce une grève de deux jours renouvelable à partir du 16 janvier. A l’instar des autres syndicats de l’éducation, l’Unpef et le Cnapest, le Snapest promet de hausser le ton au cours de ce deuxième trimestre. Dans un communiqué rendu public, le Snapest déplore l’absence de volonté de dialogue de la part des autorités publiques qui préfèrent «la politique de la fuite en avant». «Les différentes rencontres de concertation avec le ministère de l’Education se sont terminées en queue de poisson, dans la mesure où la plupart des revendications dépassent les prérogatives du ministère de l’Education. Le Snapest exige la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation nationale 12/240.»

    Ce syndicat demande la classification des professeurs de l’enseignement secondaire en catégorie 14 au lieu de la 13. Il réclame également la promotion automatique des enseignants en poste de professeur principal et formateur en fonction de leur ancienneté. Le Snapest insiste également sur la régularisation de la situation des professeurs de l’enseignement technique (PTLT) de façon à ce qu’ils soient intégrés dans les postes de professeur de l’enseignement secondaire sans condition. Cette organisation professionnelle appelle à la promulgation de la décision relative aux postes aménagés afin de prendre en charge les cas des maladies professionnelles. Sur le plan social, le Snapest exige le quota de logements pour les enseignants.

    Par ailleurs, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) met le ministère de l’Education devant ses responsabilités suite à l’échec de dialogue. «La tutelle se désengage de la plupart des revendications et avance comme argument que celles-ci sont du ressort du gouvernement», lit-on dans le communiqué du CLA. A ce titre, ce syndicat œuvre pour la mobilisation de tous les syndicats de l’éducation, «car seule garante du succès des actions à venir», estime Idir Achour, porte-parole du CLA qui lance un appel aux syndicats du secteur afin de dépasser leurs clivages et mettre en avant les intérêts communs des travailleurs de l’éducation.

    Le CLA prévoit une consultation nationale, cette semaine, pour discuter du type d’actions à entreprendre. Au sujet de la tripartie renvoyée aux calandres grecques, le CLA considère également que seule l’union de tous les syndicats de la Fonction publique «peut faire pression pour le changement de la valeur du point indiciaire, l’abrogation de l’article 87 bis, l’augmentation du pouvoir d’achat et la révision du statut général de la Fonction publique».
     

    Djedjiga Rahmani

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  • Jean-Marc Ayrault et ses ministres intoxiqués à Alger !

    Lors de sa visite en Algérie, le 16 décembre, le premier ministre français ainsi que quelques membres de son gouvernement ont eu l'idée d'aller manger du poisson dans un table algéroise. Mal leur ont pris, ils en sont ressortis avec une intoxication alimentaire carabinée, raconte le Canard Enchaîné dans son édition d'aujourd'hui..
    Abdelmalek Sellal et Jean-Marc Ayrault, premier ministre français Abdelmalek Sellal et Jean-Marc Ayrault, premier ministre français

    Le voyage historique de la délégation française en Algérie s'est terminé non par un drame mais par deux, s'amuse l'hebdomadaire satirique français. Le premier c'est la saillie qu'avait lâché le président français pendant le dîner du Crif - sur Valls revenu d'Alger "sain et sauf c'est déjà beaucoup !". Une plaisanterie qui avait mis en colère les réseaux sociaux en Algérie et auquelle les autorités algériennes n'ont réagi que sur le tard. Le second drame, en revanche, a été passé sous silence, jusqu'à cette info du Canard Enchaîné. 

    Le 15 décembre, la délégation française, à sa tête Jean-Marc Ayrault, est allée dîner sur le port dans un restaurant de poisson et de fruits de mer. Résultat, révèle l'hebdomadaire satirique : une intoxication alimentaire carabinée. Manuel Valls y aurait échappé, mais Jean-Marc Ayrault, plusieurs minitres, des conseillers ministériels et diplomatiques ainsi que des chefs d'entreprise ont été atteints et ont passé deux jours difficiles.

    Aucune publicité n'a été faite autour de cette mésaventure. Que cela soit du côté algérien comme du côté français. Certains expliquent que la mauvaise blague de François Hollande avait un lien direct avec cette intoxication alimentaire. 

    Yacine K.


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  • L’identité d’un peuple est attestée par la toponymie

    Le travail entrepris par Rachid Oulebsir en Kabylie est primordial d’autant plus qu’il est une sorte de "géologie" avec ses strates dues aux différents colonisateurs.
    Un village de Kabylie Un village de Kabylie

    Etant de At-Yenni, séparés de "Maillot" juste par la chaîne de Ǧeṛǧeṛ (Djurdjura), pour nous, c’est toujours par un pluriel que nous désignons les habitants de ce qui est devenu Maillot puis Mcheddala puis déformé en Mched ? (qui ne veut rien dire) Allah !! D’ailleurs nous avons une grande famille à Tawrirt-Mimun qui en langue locale s’appelle "Imceddalen", probablement a traversé pour une raison quelconque la montagne pour se réfugier sur la colline à Tawrirt Mimun.

    Chez nous, Amceddal (singulier), désigne la fourmi rouge, très active avec pluriel (Imceddalen). Dans la famille de chez nous, il y a des "rouquins". Est-ce là la raison qui a donné le nom aux habitants de Imceddalen de derrière la montagne. Ont-ils une origine... nordique ? On peut aussi s’interroger sur Ǧeṛǧeṛ : Djurdjura: Ǧeṛ ou Gor, désigne tout ce qui est élevé : Ǧeṛǧeṛ, pour moi, parce qu’il y a deux chaines de montagne avec celle de devant Kouriet ?

    De même At-Yenni,pour moi ne désigne nullement "les fils de jean", ni de "Yanisser :Janisser", mais dérive de la racine "Enni", monter. Ceci, je l’ai trouvé dans la vallée de l’Ourika, à Marrakech. J’ai discuté avec un enfant qui proposait son cheval pour touristes. Après avoir sympathisé, je lui ai dit comment il appelait un cheval. Il m’a dit "Ayis". Il m’a ensuite proposé de visiter les cascades qui se trouvaient sur les hauteurs : "Trit at nniḍ a neddu s icellaten”= Veux-tu monter, aller aux cascades ? Enni a est la racine de :Igenni, Isni, Asemnenni, Issegni…etc=ce qui est haut,monter.. Cascade se dit aussi:Imuzzer, de "ZZER", aller vers le bas: Azrar, izzer...

    De même Djer,se retrouve dans Oued Djer (à Miliana), At-Idjer, Tala n Idjer à côté de Aẓṛu n Ḍhuṛ, d’où l’on voit tout=belvédère déformé en Azrou n Thur (heure de la prière). Or en arabe l’heure de la prière se dit DUHR, pas DHUR ! Le «h» est en 2ème position dans la dénomination locale, et en 3ème si on veut «arabiser» ! De même le pluriel de "Djazira", Ile, n’a jamais été Djazaïr, mais Djouzour ! Mers el Kebir, ne désigne pas le port, puisque Marsa est féminin ! On devrait alors dire "Marsa Lekbira". En fait, le nom est purement berbère : Amers (singulier) = terre à blé, pluriel Imrirsen !

    Nous avons à At Yenni un champ qui s’appelle Imrirsen, et… il n’y a pas de port en montagne, pas même à Warzazate, en plein désert au Maroc où il y a "Amers" ! Azugen par extension veut dire sourd, mais "qui ne communique pas avec l’extérieur", d’où la courette de la maison kabyle : "Berra azug" ! De la même façon «Bordj» n’est pas un nom turc, puisqu’en latin (j’étais l’élève de mon cousin Mouloud Mammeri), on dit "Bordii" pour signifier une fortification, les Romains étant avant les Turcs en Algérie ! Quant à Bgayet devenu Bjaya,c’est une anomalie de la langue arabe devenue «sacrée», où il n’y a pas le son "G" de garage par exemple .Le même son "G", selon le transcripteur devient «GH = Ghana» comme dans mon prénom "Gana" "J" dans "Bjaya" au lieu de "BGAYA", plus proche de la toponymie locale, enfin «DJ» dans «Samsung» ! De là toutes les anomalies de l’état civil !! Maintenant si on admet que "aya" =plage ? Turc ? nous avons Beg ?(Aya), Yemma GUR=élevé comme dans Gergour, (aya) Aïn t-(Aya) Aqbu=Akbou = cuvette feminin=Taqbuct 

    Ar abrid nniden*

    Gana Mammeri

    * Les Kabyles étant les seuls à utiliser le «V» qui est la transformation du «B»= Bétacisme, j’écris toujours dans le sens de l’unité de la langue.

    Le bêtacisme comme changement de B en V Comme modification phonétique générale du [b] en [v], le bêtacisme est caractéristique de l'évolution du grec ancien vers le grec moderne : par exemple, la prononciation de la lettre β, bêta en grec ancien, est devenue vita en grec moderne. (Wikipédia)


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  • Au ministère de l’Education, 4 ans d'études supérieures = 0 !

    Aujourd'hui. Direction de l'éducation de Béjaïa. J'ai obtenu des réponses qui posent problèmes. De sérieuses problématiques aussi.

    Ministère de l'Education Ministère de l'Education

    Cela va de la cohérence du raisonnement administratif à la validité de ses actions, en passant par beaucoup de choses, dont le respect de la hiérarchie, des employés et, plus largement, des administrés. C'est ce qui ressort de cette entrevue entre l'administration directionnelle et moi-même, adjoint d'éducation.

    Tableau.

    La correspondance datée du 14 octobre 2013, portant n° 0.5.190, émanant du service du personnel de la Direction de l'éducation de Béjaïa, adressée aux directeurs des écoles, des collèges et des lycées pour exécution comporte, entre autres, le dossier à fournir pour qu'un adjoint d'éducation puisse candidater à la liste d'aptitude en vue d'une promotion au grade de "Mouchrif (genre superviseur) en éducation". 28 adjoints d'éducation seulement allaient être retenus. Nous y avons postulé, mes collègues de travail et moi.

    En ce janvier, la nouvelle a couru que la liste des heureux retenus est arrêtée. Il parait qu'aucun adjoint d'éducation de notre établissement n'a été retenu. On n'en est pas atterrés : nous sommes quelques uns à participer seulement pour savoir comment les choses se passent. Mais rien d'officiel n'a été porté à notre connaissance. J'y suis allé ce matin pour en savoir davantage.
    Et voilà ce que j'ai appris (entre autres) :
    - Oui, la liste des 28 retenus pour être promus est arrêtée. La nouvelle sera communiquée ultérieurement aux concernés par voie hiérarchique.
    - Je n'ai pas le droit de prendre connaissance des points détaillés que j'ai obtenus.
    - La note d'évaluation (qui remplace, pour les adjoints d'éducation, la note d'inspection attribuée aux enseignants) est discrétionnaire : je n'ai pas le droit d'en prendre connaissance.
    - Le nombre d'années d'expérience est noté en le divisant par deux.
    - Chaque année d'études supérieures est notée (sans précision). Mais le diplôme de licence de l'enseignement supérieur n'est pas pris en considération. Oui, oui, vous avez bien lu : selon mes interlocuteurs, le diplôme de licence ne compte pas. Ce sont les années d'études supérieures qu'il faut documenter. Le dossier demandé parle pourtant de diplômes obtenus, non pas de bulletins de notes ou autres attestations de suivi de scolarité ; le point n° 8 demandée des pièces demandées stipule clairement en effet : "copies des chahadat (diplômes, attestations) et des mou'ahhilat (justifications d'aptitudes)".

    Raisonnement : le diplôme de licence sous-entend que l'on a passé 4 ans à l'université et, pour l'adjoint d'éducation, on n'en demande que 3. Le diplôme de licence est caduc même lorsqu'il s'agit d'une licence LMD (comme la mienne) car elle peut signifier que l'on a passé trop d'années à l'université pour être un simple adjoint d'éducation. Quand on passe plus de 3 années à l'université en étant étudiant, c'est donc comme si on n'en a passé aucune : 4 = 0 !

    J'ai demandé : et si on a mis aussi, dans le dossier, un DEUA (juste 03 ans), à côté de la licence (supposée valant 04 ans même si on ne la fait désormais qu'en 3ans), ça compte combien ? Je n'ai pas obtenu de réponse. J'ai compris : licence + DEUA = 4+3=7=00 :))
    En réalité, c'est ce que j'ai fait : j'ai fourré aussi bien ma licence en langue française que mon DEUA en droit dans le dossier. Et je n'y ai mis aucun certificat de scolarité universitaire (puisque le dossier demandé n'en parle nullement). Je comprends maintenant que je n'obtienne aucun point qu'un double zéro, peut-être même pointu pour mes deux diplômes qui, réunis, font de moi un analphabète, un ignorant, un ignare, quelqu'un de complètement indigne de postuler à une promotion.

    On tient donc les travailleurs dans l'ignorance de ce qui leur permettrait de savoir comment ils sont évalués ;
    On transmet par voie hiérarchique des informations erronées qui sont retransmises telles quelles aux travailleurs (on s'en fiche que cela nuise) ;
    On compte les années jusqu'à trois, mais on ne compte pas les diplômes obtenus et si ça dépasse 03, c'est ravalé à ZERO ! Avis aux "mauvais" studieux qui ne connaissent pas les règles de "calcul" administratif :))

    Tahar Hamadache


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  •  
    يوقعون على تعهد كتابي بعدم التراجع عن طلبهم
      
    منع متقاعدي التربية من العودة إلى مناصبهم
    الجزائر: خالد بودية
      
     القرار هدفه تنظيم عملية التوظيف وإدراج المناصب للمنافسة

     منعت وزارة التربية مستخدميها الراغبين في الإحالة على التقاعد المسبق أو البالغين السن القانونية 60 عاما، من العودة إلى مناصبهم، وذلك بإلزامهم بتعهد كتابي يتضمن عدم التراجع عن طلب التقاعد، بهدف إدراج مناصبهم للمنافسة الخاصة بحركة التنقلات.

    على عكس السنوات الماضية، ضبطت وزارة التربية الموسم الدراسي الحالي بإجراء جديد لفائدة مستخدميها المحالين الراغبين في الإحالة على التقاعد، سواء المسبق أو بلوغهم السن القانونية 60 عاما، حيث منعتهم من التراجع عن طلب التقاعد قصد إدراج مناصبهم للمنافسة الخاصة بحركة التنقلات.

    وعلمت ”الخبر” من مصدر موثوق، أن مديريات التربية فتحت الباب أمام الراغبين في الإحالة على التقاعد المسبق ابتداء من 31 أوت القادم، وطلبت منهم تقديم طلباتهم الخطية قبل 30 أفريل المقبل، لكن الوزارة أمرت مديرياتها بإلزام المستخدمين بإرفاق ملفاتهم بتعهد كتابي مصادق عليه يتضمن عدم التراجع عن القرار، وهذا من أجل تنظيم عملية التوظيف واستغلال المناصب الشاغرة.

    وجاء هذا القرار في أعقاب مشاكل كانت تنتج بعد سد المناصب الشاغرة للمحالين على التقاعد، بقوائم عمال جدد وتوظيفهم في تلك المناصب، فيعاود المغادرون لتلك المناصب طلب استغلالها من جديد والتراجع عن طلب الإحالة على التقاعد، علما أن الوزارة كانت تسمح بهذا الإجراء.

    في المقابل، منعت مديريات التربية مستخدميها عبر الولايات، عن طريق إعلامها مديري مؤسسات التعليم المتوسط والثانوي ومفتشي التعليم الابتدائي ومدير مركز التوجيه المدرسي والمهني ومفتشي التغذية المدرسية، قبول أي طلب يرد بعد تاريخ 30 أفريل باعتباره آخر أجل، لكون قطاع التربية له خصوصيات، لاسيما ما تعلق بتمدرس التلاميذ.

    وستطبق وزارة التربية أحكام التعليمة رقم 09 المتعلقة بالاستخلاف لتعويض تلك المناصب، حيث يمكن توظيف المستخدمين الأساتذة بصفة مستخلفين حسب شروط، عند تحرير مناصب مالية أثناء الخدمة الدراسية في حالة التقاعد.

    كما يتم أثناء التوظيف إنجاز مقرر الاستخلاف حسب النموذج المحدد من قبل الوظيفة العمومية، ثم تبلغ وجوبا نسخ من مقررات توظيف الأساتذة المستخلفين إلى رئيس مفتشية الوظيفة العمومية المؤهل إقليميا، وذلك وفقا للشروط والآجال المحددة في المرسوم التنفيذي رقم 95ـ126 المؤرخ في 29 أفريل 1995. ولا تخصص مناصب جديدة قبل اللجوء إلى القوائم الاحتياطية لاستخلاف المناصب الشاغرة، ثم تأتي المرحلة الثانية عن طريق فتح باب ‘’التوظيف المباشر’’، فيمكن أخذ كل من تتوفر فيه المؤهلات العلمية للرتبة التي سيمارسها حسب الأحكام المنصوص عليها في القرار الوزاري المشترك المؤرخ في سبتمبر سنة 2009 المحدد للمؤهلات المشترطة في التوظيف.

     

     1 - نبيل
     
    2014-01-13م على 23:31
    ياسيادة الوزير لن يغادر احد منصبه الا حين ترضخ للمطالب بل انت من سيغادر وغيرك من الانتهازين غدا لناظره قريب
    2 - متقاعد سرقت منحته2010
     
    2014-01-14م على 7:49
    ...وزارة نهب وأختلاس منح المتقاعدين(سنة2010)
    هذه ليست وزارة للتربية والتعليم.وزارة سرقة ونهب واختلاس منح المتقاعدين منذ2010.بالتنسيق مع لجنة الخدمات الاجتماعية..لصوص بدرجة(مسؤول)سامي بوزارة(التربية الوطنية)السرقة والنهب امست من الوطنية.وغير بعيد ان يرقى هؤلاء(لصوص وسراقي منح التمقاعدين)الى مصاف العظماء.والزعماء.والاطارات الكبيرة..فالجزائر بلد المعجزات.تسرق وتنهب تترقى وتستوزر ايضا
    3 - عزيز
    الجزائر
    2014-01-14م على 8:00
    انا ضد اي قرار يعيد المتقاعدين الى مناصبهم ونحن في دولة اغلبيتهاشباب نحن مع اعطائهم حجة اوعمرة وترك المجال للشباب ومع التكوين النوعي واعطاء الفرص وليس الرجوع الى الحلول الوقتية التي لاتدل الى على الفقر فيي .......

     


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  • مجلس ثانويات الجزائر يحذر من ضعف المستوى البيداغوجي

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  • Tripartie sociale : le Cla dénonce le report

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  • Amar Ghoul à Tizi Ouzou : « Pour la reconnaissance officielle de Yennayer »

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  • La marche du MAK empêchée à Tizi Ouzou

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  • Femme magazine : LES VARICES

    Des gestes de tous les jours qui soulagent :
    - Ne vous assayez pas en croisant les jambes.
    - Ne restez pas debout immobile.
    - Ne restez pas allongé(e) les jambes au soleil.
    - Ne prenez pas de bain trop chaud.
    - Et si vous avez le courage, pédalez les jambes surélevées et passez vos jambes à l'eau froide après la douche.

     


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  • Yennar dans les Aurès, une tradition millénaire toujours

     La vie des auressiens affirme Mathéa Gaudry dans son livre «La femme Chaouïa des Aurès» est jalonnée par des rites et des symboles liés à la terre, Thfaska n tmanzouth (fête de l’automne), Thafsouth (printemps), et Yennar (Yannayer chez les chaouis) sont autant d’occasion où le paysan chaoui fait une halte pour rendre hommage à la mère nourricière.
    Les femmes chaouies : les gardiennes du feu sacré de la culture et des traditions. Les femmes chaouies : les gardiennes du feu sacré de la culture et des traditions.

    En dépit des influences étrangères véhiculées par les chaines satellitaires qui ont fait irruption dans les foyers auressiens, la famille chaouie demeure très attachée à la célébration du Yennar.

    Yennar, la fête de la terre

    Si dans les grandes villes et les milieux citadins du pays chaoui certaines rites liés à Yennar sont tombé en désuétude, dans les compagnes par contre, ces rites qui entourent la fête de Yennar demeurent à ce jour intacts, ils sont observés avec la même rigueur depuis des siècles.

    Au contraire des autres Berbères, les Chaouis font la distinction entre l’année ancienne et l’année nouvelle, et les célèbrent chacune avec des rites à part, le 13 janvier étant le dernier jour de l’année en cours, le 14 le premier jour du nouvel an.

    Mezlagh : ou yennar aqdhim (yennar l’ancien ) célébré le 13 janvier et considéré comme le dernier jour de l’année qui s’achève (d’où le nom yennar l’ancien), le repas doit être préparé à base d’anciens ingrédients, le met le plus populaire est ‘’lɛich’’ préparé avec de la viande séchée (qu’on a déjà salée et gardée à cet effet), fèves, et taklilt ( fromage séché). Mathéa Gaudry rapporte également que lors du mezlagh, jour d’avant Yennar on fait le sacrifice d’un mouton, et on prépare « Irachmen » maïs ou blé cuits toute la nuit pour être jetés sur les arbres fruitiers afin d’assurer une bonne récolte.

    Amenzu n yennar : (premier Yennar) Le 14 janvier est considéré comme le début du nouvel an, on commence par le nettoyage et l’embellissement de la maison, la même chose pour l’étable la cour, et les caches des céréales (Tisserfin), on renouvelle le contenu des sacs à grains (tachluth) de semoule, riz, fève… La femme (souvent la grand-mère) procède aux changement des pierres de l’âtre (inguen n ilmes) cette action revêt une importance capitale pour les Chaouis et dont l’exécution se fait en respectant minutieusement une cérémonie préétablie. La grand-mère prend les deux pierres de l’âtre (on laissant celui de droite, ing afussi) dans un sac ( taklut) et sort accompagnée des enfants, en choisissant les nouvelles pierres pour son âtre, tamɣart (veille femme) se livre à une sorte de lecture et d’interprétation des signes et des présages, si elle soulève une pierre et qu’elle trouve en dessous un mille pattes elle en conclue que le bétail va s’accroître, une fourmi augure d’une bonne année agricole, etc. Ensuite, la veille femme cueille une plante spécifique ‘’Adharyis’’ (thapsia) et la suspend au seuil de la maison afin d‘empêcher les mauvais esprits d’entrer, il n’est pas superflu également d’embaumer le verger avec plantes aromatiques pour le prémunir aussi contre ces maléfiques puissances invisibles.

    La ménagère après avoir changé les ustensiles de cuisine usagés, renouvelé le balai de bruyère (tafarrat), elle prépare tiɛnen n Yennar (petites galettes) en quantité importante en sorte que chaque membres de la famille, les proche et les voisins, les objet même auront droit à leur ‘’taɛnunt’’, ainsi la femme dépose une galette sur chaque objet, meule traditionnelle (Tassirt), le métier à tisser (Azzeta), le foyer du feu (ilmes).

    Le père de famille sur son mulet suivi des enfants tout joyeux parcourt les environs pour donner à chaque voisin sa petite galette ; ‘’tiɛnen n yennar’’ reçue entre dans la préparation du ‘’Zirawi ‘’ qu’on mange avec le ‘’Achekhechoukhe’’ au déjeuner.

    Amensi n yennar (le diner de Yennar) est le point culminant de cette fête, toute la famille se ressemble dans la maison de l’aïeul, du grand-père ou du fils aîné autour du couscous, le coq fermier sacrifié (gazidh n yennar) pour le dîner a déjà été choisi sur la base de certaine critères, taille, couleur du plumage, etc.

    Les rites de Yennar reflètent le foisonnement des croyances et des superstitions des Chaouis qui ont survécus à des siècles d’oralité, ils doivent faire l’objet aujourd’hui d’études de la part des spécialistes afin d’être préserver.

    Jugurtha Hanachi

    Une vénérable femme chaouie.


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  • La célébration de Yennayer interdite à M'chounèche (Biskra)

    Les autorités locales de Mchounèche, dans la wilaya de Biskra ont refusé de délivrer à l’office de tourisme de la localité l’autorisation pour célébrer le nouvel an amazigh.

    Au pays de Massinissa, tamazight est toujours sujette à interdiction. Au pays de Massinissa, tamazight est toujours sujette à interdiction.

    Les autorités locales de Biskra viennent de sévir pour empêcher l’organisation de Yennayer. Résultat ? L’autorisation introduite par l’Office de tourisme de M'chounèche pour célébrer le nouvel an berbère 2964 a recueilli le refus de l’administration. 

    Ce qui a poussé cet office à annuler toutes les festivités prévues. Il vient d’informer la population à travers un communiqué que les festivités prévues pour célébrer Yennayer sont annulées faute d’autorisation. C'est donc toute une programmation qui tombe à l'eau et surtout une mesure d'interdiction grave qui vient d'être prise contre une fête millénaire.

    Il y a quelques jours, dans une note datée du 5 janvier (voir ci-dessous le texte), la direction de l’éducation à Batna a signé clairement aux professeurs en tamazight qu’ils ne doivent plus enseigner cette langue avec les caractères latins. Avec assurance et détermination, le linguiste improvisé a intimé aux enseignants d’assurer désormais leur cours exclusivement en caractères arabes. 

    C'est dire combien les résistances sont encore fortes pour arriver à une enseignement serein et sans chauvinisme de la langue et culture amazighes en Algérie. Le chemin est encore long. 

    Hamid Arab

    Note de la direction de l'éducation de Batna.


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  • Aux origines de la célébration de Yennayer

    Parmi les fêtes populaires célébrées dans l’Afrique du nord aujourd’hui, le Yennayer semble bénéficier d’une attention particulière, seule fête païenne qui continue à être fêtée avec assiduité depuis des millénaires dans toute l’Afrique du nord.

    Le calendrier amazigh remonte à la nuit des temps. Le calendrier amazigh remonte à la nuit des temps.

    Avec toutes les variantes orthographiques yennayer, yennar, ennayer, naïr, ce terme est attesté aussi bien parmi les divers parlers amazighs qu’en arabe vernaculaire nord-africain, du Tell jusqu’au territoire touareg aux confins sahariens, il marque le nouvel an agraire et coïncide avec le solstice d’hiver.

    Le calendrier berbère est une survivance du calendrier julien

    Il est admis chez les scientifiques que le calendrier julien fut adopté par tous les cultivateurs du Nord de l’Afrique car il offrait un cadre commode dans lequel s’inscrivaient les grandes étapes du cycle annuel de la végétation, ce calendrier a conservé, déformé par les parlers locaux, les noms latins des mois, Yennayer correspond au mois d’Ianiarius (janvier), Yebrir à Aprilis (avril), ctember à september (septembre) ou Jamber à December (décembre).

    Le calendrier julien est introduit par Jules César en -46 pour remplacer le calendrier romain. L’année julienne compte 365,25 jours lesquels se décomposent en 12 mois de 28, 30 et 31 jours, ainsi qu’un jour intercalaire tous les 4 ans (année bissextile).

    Il constitue la base de ce qui est aujourd’hui connu comme "calendrier universel" ou "calendrier grégorien", né d’une réforme de ce calendrier julien par le pape Gregoire XIII, le 4 octobre 1582.

    Le calendrier berbère et le roi Chachnaq

    Nous accueillerons dans quelques jours l’année 2964 du calendrier berbère, elle correspond à l’année 2014, mais pourquoi cette référence de 950 ans ? Cette question a fait l’objet de moult spéculations.

    Si le calendrier amazigh paraît plus ancien que le calendrier universel, sa création n’en est pas moins récente, elle remonte à l’année 1980 et on la doit au grand militant chaoui Ammar Negadi. À l’image de l’ère chrétienne qui commence à partir de la naissance du Christ et le calendrier musulman (de l’hégire) qui a pour point de départ l’exil du prophète de la Mecque vers l'oasis de Médine, il fallait au concepteur du calendrier amazigh trouver un évènement marquant dans l’histoire du peuple amazigh, un fait historique incontestable pour en faire le point zéro du calendrier, son choix est porté tout naturellement sur l’an 950 avant Jésus-Christ et qui correspond à la date où le roi berbère Chachnaq 1er (orthographié également Chichnaq, Chichneq, Sheshonq …) fût intronisé pharaon d’Egypte et fonda la XXIIème dynastie qui régna sur l'Égypte jusqu’à l’an 715 av. J-C . Ce roi berbère avait réussit à unifier l’Egypte pour ensuite envahir la Palestine. On dit de lui qu’il s’empara des trésors du temple de Salomon à Jérusalem. Cette date est mentionnée dans la Bible et constitue par-là-même, la première date de l’histoire berbère sur un support écrit.

    Après avoir trouvé la date/repère de l’ère berbère, Ammar Negadi s’attaqua à la conception du calendrier qu’il publiera en 1980 par son association Tediut n Aghrif Amazigh (Union du Peuple Amazigh -UPA-), il écrira : « Le calendrier, très simple et très modeste, à la mesure de nos moyens à ce moment-là, se présentait de la façon suivante : il était à la fois manuscrit et dactylographié, au format 30 x 42 cm, en son centre, sur les ¾ du haut il représentait un Tergui prêt à dégainer son glaive, l’écriture et le dessin étaient en bleu indigo».

    Yannayer, la fête païenne qui a vaincu le clergé chrétien et musulman

    Excepté Jean Servier qui voyait dans le calendrier berbère une influence copte, tous les autres spécialistes sont presque unanimes pour faire le lien entre Yannayer et le « Ianiarius » romain, mois dédié au dieu Janus, divinité des seuils, Ianiarius symbolise le renouveau, cette fête du Nouvel An romain est également appelée "calendes de Janvier’’.

    Il existe plusieurs preuves attestant que cette fête des "calendes de Janvier’’ était célébré dans l’Afrique du nord au grand dam des hommes de religion aussi bien chrétiens que musulmans qui l’ont combattue sans relâche. Le premier à le faire fut Tertullien (env. 150 – env. 230) de souche africaine né et mort à Carthage, ce rigoureux Père de l’Eglise s’indigna contre les réjouissances qui ont lieu chaque année à Carthage pour célébrer les calendes de Janvier, la plupart des Chrétiens écrit-il, ’’se sont persuadé qu'il était pardonnable d'agir comme les païens (...) Etait-ce en célébrant les saturnales et les kalendes de janvier qu'il [l’Apôtre] plaisait aux hommes? (…) [Il] est interdit de suivre les superstitions païennes…’’. Un siècle et demi plus tard c’est Saint Augustin d’Hippone (354-430) qui fustigera le Ianiarius dans son célèbre ‘’ De Civitate Dei contra paganos’’ (La Cité de Dieu contre les païens).

    Après les admonestations des prédicateurs chrétiens qui n’eurent qu’un médiocre succès auprès de leurs ouailles, au Moyen-âge c’est autour des prédicateurs musulmans d’interdire aux fidèles de participer à cette fête des « polythéistes » (moch’rikin), Muhammad ibn Waddah al-Qurtubi (mort en 900 à Cordoue) fut le premier auteur à condamner la pratique des célébrations du Nouvel An comme contraire à l’Islam dans son ouvrage Al-Bida’ wa’l-Nahiy ‘anhaa, premier livre spécifiquement écrit par un savant musulman contre la bid’a (hérésie, l’innovation en religion). Un autre le docteur religieux malekite Abu Bakr Muhammad al Turtusi (1059-1126), citera Yennayer dans un ouvrage contre les nouveautés et les innovations en religion intitulé Kitab al hawadit wa-l bida .

    Le Mouloud pour concurrencer Yennayer

    En 1250 un cadi musulman Abu al Abbas al-Azafi et son fils fondèrent une brève émirat dans la ville de Ceuta (nord du Maroc actuel), à l’aide d’un ouvrage ‘’Adurr ’’ils mirent en garde leur sujet contre les ‘’nouveautés" (muhdathat al-umur) qui font sortir les Musulmans d’Afrique du Nord du sentier tracé par "les pieux anciens" (salaf al-muslimin), à savoir le prophète Muhammad et ses compagnons, qu’il convient d’imiter en tous points. Parmi ces dernières, les al-Azafi distinguent tout particulièrement "l’anniversaire de Jésus [Noël] (…) et al- Yannayr, sept jours plus tard", Al Azafi et son fils allèrent jusqu’à introduire une nouvelle fête en Afrique du Nord, une fête musulmane qui serait certes une innovation, mais non blâmable : la célébration de l’anniversaire du prophète Muhammad, dite "Mouloud". Al Azafi pense qu’en célébrant le Mouloud, les Musulmans pourront assouvir leurs désirs de rituels festifs sans déroger aux principes de la religion islamique. Cette fête, déjà connue à l’époque en Syrie et en Egypte, ne semblait pas pratiquée en Afrique du Nord.

    Les Berbères ont adopté depuis la fête du Mouloud sans pour autant renoncer à leur Yennayer qu’ils ont continué à fêter chaque année avec une assiduité sans cesse renouvelée que ni les prêtres de l’église, encore moins les docteurs musulmans ont réussi à les en détourné, prouvant ainsi leur attachement viscéral à leur identité qu’ils ont réussi à préserver à travers les siècles malgré toutes les invasions et les influences.

    Jugurtha Hanachi

    Bibiographie

    - Encyclopédie berbère, Calendrier, E.B., M. Gast et J. Delheur.

    - "S H E S H N A Q et le calendrier Amazigh" Ammar Negadi , aureschaouia.free.fr.

    - Drouin Jeannine. "Calendriers berbères", Etudes berbères et chamito-sémitiques.

    - "Les Portes de l'année : Rites et symboles, l'Algérie dans la tradition méditerranéenne", Jean Servier (1962).

    - "Yennayer en Afrique du nord : histoire d’un mot", Yidir Plantade , Tamazgha.fr.

    - "La femme chaouia de l'Aurès: étude de sociologie berbère" Gaudry Mathéa.


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  • Mouvement culturel amazigh s’indigne de l’interdiction de Yennayer

    Le Mouvement culturel amazigh (MCA) très implanté dans les Aurès réagit à l’interdiction de la célébration du nouvel an amazigh à M’chounèche.

    Le Mouvement culturel amazigh s’indigne de l’interdiction de Yennayer

    Le MCA, comme nombre d’associations culturelles amazighes ne s’explique pas cette mesure de l’administration "wali et chef de daïra de M’chouneche" qui vient de refuser l’octroi d’une autorisation à des Algériennes et Algériens des associations culturelles, l'Office de tourisme de la commune de M’chouneche et l'Association Numidia Culture et Tourisme de la commune de M’chouneche" pour célébrer et fêter cet événement historique et civilisationnel de la nation algérienne et le monde amazigh".

    Par ailleurs le MCA "s’indigne, se soulève et dénonce ces pratiques et cette version obscurantiste qui a pour objectif de refuser à une population des moments de joie et de fête sans aucune raison au même moment où cette fête ce célèbre officiellement dans la wilaya de Tébessa et dans plusieurs villes et villages de l’Algérie". Enfin, le mouvement culturel amazigh apporte "son soutien à la population de M’chouneche et aux organisateurs (...) et le combat continu".

    R. N


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  • Demain la célébration de Yennayer

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