• LA DEPECHE DE KABYLIE DU 10/12/13

    Par Amar Ouramdane

    Hommage au dramaturge Mohand Uyahia

    Draâ El-Mizan s’implique

    Draâ El-Mizan n’est pas restée en marge des hommages rendus au dramaturge Mohia Abdallah, à l’occasion du neuvième anniversaire de sa mort.

    En effet, l’association Taneflit n’Tmazight a initié un programme de manifestation dans ce cadre, qui s’est étalé sur deux jours (vendredi et samedi). En plus d’une exposition sur l’œuvre de Mohand Uyahia, il y a eu, dans la matinée d’avant-hier, une projection sur tout ce qu’a fait cet illustre artiste durant trente ans de combat, de recherches et autres initiatives qui ont enrichi la culture amazighe. Dans l’après-midi, des invités se sont succédé pour évoquer le parcours de Mohia. Le modérateur de cette rencontre, M. Amar Laoufi, professeur de Tamazight à l’université de Bouira et vice-président chargé de la commission littérature et culture de l’association, a loué les efforts du dramaturge, notamment dans la traduction des œuvres universelles en Kabyle. Pour le conférencier, le choix des œuvres traduite n’a pas été fortuit car relatant les mêmes thématiques vécus par la société en Kabylie. «Quand on lit ses œuvres ou on assiste aux représentations théâtrales, on ne sent pas le dépaysement. Ce n’est pas facile de faire une traduction si on ne maîtrise pas les deux langues, celle de la version originale et Tamazight. Mohia n’éprouvait aucune difficulté à cela», dira-t-il. Said Chemakh, professeur à l’université de Tizi-Ouzou, est revenu, quant à lui, longuement sur le chemin parcouru par Mohia. Il citera certaines de ses traductions telles La Jarre, de Luigi Pirandello, Tartuffe et Médecin malgré lui de Molière et bien d’autres. Pour l’orateur, Mohia a prouvé par ces adaptations que Tamazight a sa place parmi les langues universelles. Hamid Ait Slimane, a décrit le parcours de Mohia en déduisant que rien n’est impossible pour Tamazight. « C’est aussi une langue de savoir comme les autres », dira-t-il, avant de faire remarquer que Mohia n’aimait pas être médiatisé. « Ce sont ses œuvres qui le feront connaitre «, soulignera-t-il. De son côté, Noureddine Ait Slimane, animateur radio et poète, a lu, à la manière de Mohia, certains poèmes tels Muhh n’Muhh. L’assistance a eu d’autres témoignages à l’image d’Adryan Chabane qui a évoqué lors de cette évocation sa rencontre en France avec Mohia. En plus de ces interventions, l’occasion fut donnée aux enseignants de Tamazight pour intervenir sur l’état de l’enseignement de cette langue et les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur tâche. Au terme de cette journée, les animateurs ont convenu de faire en sorte, chacun dans son domaine, à ce que Tamazight progresse. Le dernier mot reviendra à Said Chemakh, qui rappellera la phrase de Mohia : « Mazal El Khir Ar’zdat». L‘optimisme est donc permis. Pour Mohamed Chihaoui, président de l’association organisatrice, cet hommage a été une réussite, car non seulement il a permis de rassembler les animateurs et d’étudier de plus prés l’œuvre de l’immortel Abdallah Mohia.

    Amar Ouramdane

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