• LE SOIR DU 26 FEV 14



    Actualités : Ministère de l’éducation-lycéens
    Le dialogue de sourds


    Les assurances du ministère de l’éducation ne sont visiblement pas parvenues aux oreilles des lycéens. Ils étaient encore nombreux à investir la rue hier pour faire part de leurs inquiétudes. Toutes leurs préoccupations sont pourtant prises en compte par le département de Baba Ahmed mais l’information ne semble pas circuler au sein des établissements scolaires.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir)
    De nombreux lycéens continuaient hier à investir la rue. Ils se sont, encore une fois, rassemblés à quelques encablures de l’annexe du ministère de l’Education à Ruisseau, exigeant toujours de connaître le seuil des cours pris en compte pour l’élaboration des sujets du baccalauréat et refusant de sacrifier leurs vacances pour rattraper les cours perdus durant les semaines de grève.
    Les forces de l’ordre déployées sur place ont toléré dans un premier temps avant de recevoir l’ordre d’évacuer l’ensemble des lycéens. Comme la veille, des bus ont été réquisitionnés pour l’occasion.
    Les lycéens y ont été montés de force avant d’être conduits vers d’autres quartiers d’Alger. Ils ont cependant eu le temps de crier leur colère, massés sur un trottoir. Que veulent-ils ? Pouvoir profiter de leurs vacances, ne pas être condamnés à avoir cours mardi et samedi après-midi et surtout le fameux «seuil». Tous ignoraient hier que le ministère de l’Education avait déjà fait savoir qu’il n’était pas question de supprimer les vacances ni de reporter les épreuves du baccalauréat.
    Le département de Baba Ahmed avait pourtant, dès le début du mouvement de protestation des lycéens, anticipé en faisant savoir que les dates des examens restaient inchangées et qu’il n’était pas question de suppression des vacances de printemps.
    Le ministère de l’Education avait fait état de l’installation d’une commission qui a la charge de faire le point sur le retard accusé pour cause de grève.
    Cette dernière ayant été différemment suivie d’un établissement à un autre, il s’agit de trouver des solutions au cas par cas et non pas imposer à l’ensemble des élèves le même rythme de rattrapage. Des mesures qui ne sont visiblement pas assez vulgarisées au niveau des établissements scolaires. Pourquoi les chefs d’établissement n’ont-ils pas pris l’initiative de largement diffuser les communiqués du ministère de l’Education ?
    Les conseillers pédagogiques auraient, eux aussi, pu faire ce travail d’explication auprès des élèves et éviter ainsi que sur un simple malentendu, des lycéens déjà pénalisés par plusieurs jours de grève désertent les salles de classe pour aller battre le pavé.
    L’heure devrait être à la sérénité à l’approche des examens.
    Le secteur, qui a connu un premier mouvement de grève en octobre puis un second qui vient tout juste de connaître son dénouement, n’avait certainement pas besoin d’une autre crise.
    Le ministère de l’Education ne pouvait cependant éviter cette énième polémique au sujet du «seuil» exigé par les élèves de terminale qui veulent, comme ceux des cuvées précédentes, connaître d’avance le seuil des cours pris en compte dans la confection des sujets d’examens.
    Cette bizarrerie instaurée en règle sous Benbouzid est pointée du doigt par les pédagogues. Baba Ahmed lui-même dit y être opposé. Reste à savoir s’il aura le courage politique de la supprimer au risque de faire face à un grand mécontentement des lycéens habitués aux solutions de facilité.
    N. I.

     

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