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LA DEPÊCHE DU 5/3/14
Bouira Marche et sit-in hier devant le siège de la DE
Les lycéens durcissent le ton
La grogne des lycéens de la wilaya de Bouira ne semble pas s’estomper. Au contraire, chaque jour apporte son lot de manifestations, de marches et autres sit-in, et ce, en dépit des assurances formulées par le ministre de l’Education nationale et le Premier ministre.
Ainsi, dans la matinée d’hier, plus de 500 lycéens, venus des quatre coins de la wilaya, ont organisé une imposante marche ponctuée par un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation de Bouira. En effet, ils se sont donnés rendez-vous à la gare routière « Ali Aigoun » de Bouira, lieu de départ de leur cortège. Entourés par un fort dispositif sécuritaire, les protestataires n’ont cessé de réclamer leur « droit à un enseignement de qualité ». « Nous refusons d’être les otages des enseignants ! Ils ont gelé l’école pendant plus d’un mois et maintenant nous sommes obligés de payer les pots cassés », dira l’un des initiateurs de ce mouvement. D’autres ont souligné la « nécessité » du renforcement du corps enseignant et le droit de créer des comités d’élèves élus démocratiquement par les élèves eux même. C’est aux alentours de 10h20 que ces lycéens, en colère, ont entamé leur marche, tout en brandissant des banderoles et scandant des slogans hostiles au département de Baba Ahmed. « Si l’école est une entreprise, nous ne sommes pas des marchandises », « Non à une école au rabais ! Non à l’amateurisme des enseignants », ont-ils crié à tue-tête. Une fois arrivée devant le siège de la DE, les marcheurs ont interpellé les autorités locales sur la situation de l’enseignement, qu’ils ont qualifié de « chaotique » tout en insistant sur la préservation de leur droit à la fixation d’un seuil (ataba) pour les élèves des classes de terminale, ainsi que la non prise en compte des cours non dispensés par les professeurs lors de la grève de ces derniers. « Nous ne sommes pas dupes ! Nous voulons des garanties franches de la part des responsables quant à la prise en charge réelle et effective de nos revendications », ont-ils tenu à souligner. Par la suite, une délégation composée d’une dizaine de lycéens a été reçue par le directeur de l’éducation de Bouira. Lors de cette entrevue, des assurances ont été données aux contestataires par les responsables quant à la prise en charge « immédiate » de leurs doléances dans les plus brefs délais. Toutefois, ces lycéens se sont dits « sceptiques » et attendent, selon leurs représentants, « une réponse concrète ». Dans le cas contraire, ils menacent de durcir leur mouvement en « paralysant tous les lycées », préviennent-ils.
Ramdane B
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