• Actualités : Sur 24 000 nouvellement recrutés
    30% des enseignants avaient démissionné


    «Les enseignants sont de plus en plus nombreux à tourner le dos à l’éducation nationale». C’est l’amer constat établi par le CLA (Conseil des lycées d’Algérie), qui a indiqué que sur les 24 000 nouveaux enseignants recrutés pour la rentrée scolaire 2014/2015, 30% ont jeté l’éponge après seulement deux mois d’exercice.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le métier d’enseignant a, visiblement, perdu de sa ferveur. En plus des enseignants qui demandent à partir en retraite anticipée, ils sont aussi de plus en plus nombreux, parmi les jeunes et les nouveaux recrutés, à fuir le secteur, selon les syndicats de l’éducation nationale.
    Mal préparés et pas assez formés, stressés, démotivés, surcharge de travail et de rythme scolaire, ce sont là les conditions dans lesquelles exerce l’enseignant, selon le CLA. A partir de ce constat, le syndicat relève que les enseignants sont de plus en plus nombreux à décrocher. 30% des nouveaux enseignants recrutés durant cette rentrée scolaire ont démissionné, après seulement deux mois d’exercice.
    La situation est «critique», s’alarme le CLA. L’hémorragie ne risque pas de s’arrêter, selon le syndicat qui a indiqué qu’il y a eu près de 8 000 départs parmi les 24 000 nouveaux enseignants recrutés depuis la rentrée scolaire 2014-2015.
    «Placés dans des conditions d’exercice intenables et sans être formés, les stagiaires fuient le secteur car ils ne peuvent pas faire face à la situation. Nous ne pouvons pas continuer d’ignorer cette réalité qui se traduit par le risque, dès à présent, de voir des stagiaires renoncer à la carrière qu’ils ont choisie ni de continuer de mépriser un métier qui exige à la fois un haut niveau de qualification et une formation adéquate», souligne le syndicat, qui parle d’une rentrée «catastrophique qu’il a déjà prédite il y a deux ans».
    Selon le CLA, les candidats reçus au concours national de recrutement sont obligés d’exercer à temps plein, tout en se formant à leur nouveau métier.
    La surcharge du rythme scolaire et du moment où le stagiaire met en moyenne quatre heures pour préparer un cours d’une heure, a eu raison de l’enthousiasme des stagiaires, estime le syndicat. Selon lui, «chaque semaine, le stagiaire dispense 18 heures de cours et subit une quarantaine d'heures de préparation et plusieurs heures de formation obligatoire».
    Pour y remédier, le CLA qui organise d’ailleurs, le 10 novembre prochain, une journée de «mécontentement» pour dénoncer l’état «chaotique» dans lequel baigne le secteur de l’éducation nationale, propose l’abandon de la réforme actuelle et le rétablissement des emplois de stagiaire, une formation didactique et pédagogique renforcée, allègement du rythme, des conditions de titularisation transparentes, mise en place d’un plan pluriannuel de recrutement couvrant les besoins du système éducatif, le retour à la formule du logement social pour les nouveaux professeurs comme mesure de motivation.
    S. A.

    Actualités : ÉDUCATION

    Les foyers de tension se multiplient

    Cinquante-quatre jours que les intendants sont en grève sans que le ministère de l’Education ne puisse désamorcer la crise. D’autres foyers de tension agitent le secteur. Le CLA a décidé d’organiser une «journée de mécontentement» pour dénoncer les conditions dans lesquelles s’est déroulée la rentrée des classes. Des conditions catastrophiques selon le syndicat autonome qui affirme que ces dernières sont à l’origine de la démission d’un tiers des enseignants recrutés à la rentrée scolaire. Même mécontentement au Cnapest-E qui dénonce la fuite en avant de la tutelle et qui appelle ses troupes à se mobiliser. Son conseil national se réunira le 23 novembre prochain pour décider de la forme que pourrait prendre la contestation car, aux dires de Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest, l’heure n’est plus aux négociations mais à la concrétisation des revendications. Nawal Imès Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest-E : «Cette étape doit être celle de la concrétisation des revendications» La base militante du Cnapest-E est appelée une fois de plus à se prononcer sur la manière d’organiser la riposte face à ce que le syndicat qualifie de fuite en avant de la ministre de l’Education. Le syndicat doit tenir le 23 novembre prochain un conseil national qui s’annonce décisif. Messaoud Boudiba, le porte-parole du syndicat autonome, affirme que cette réunion interviendra au lendemain d’une rencontre avec la ministre de l’Education et que c’est sur la base des résultats obtenus qu’une décision sera prise quant à une éventuelle action de protestation qui, avertit-il, risque d’être l’une des plus dures qu’a connues le secteur. Il en explique les raisons dans cet entretien express. Le Soir d’Algérie : Vous appelez à la tenue d’assemblées générales en prévision d’une rencontre du conseil national qui s’annonce décisive. Dans quel contexte intervient cette réunion ? Messaoud Boudiba : On constate que la situation actuelle n’encourage pas à patienter plus que ça. Nous avons voulu donner du temps à la ministre de l’Education afin qu’elle comprenne les véritables problèmes du secteur mais malheureusement, ce temps que nous lui avons a accordé ne lui a pas permis de comprendre le message. Elle a, au contraire, voulu faire croire qu’elle maîtrisait la situation. La ministre de l’Education donne des instructions puis revient dessus sans aucune concertation. Elle dit ouvrir les portes du dialogue mais toutes les rencontres que nous avons eues n’ont pas été concluantes. On s’est rencontrés trois fois. La première fois, c’était une rencontre pour faire connaissance, la seconde séance a été consacrée à l’écoute mutuelle alors que la troisième nous avait permis d’avoir certaines réponses à nos préoccupations mais nous constatons qu’il n’y a pas de sérieux dans la prise en charge. Nous avons vécu l’une des plus mauvaises rentrées scolaires. Les conditions n’ont jamais été aussi mauvaises puisque nous recevons chaque jour des rapports sur des protestations dans les écoles en raison des problèmes qui s’accumulent. Que reprochez-vous à l’actuelle ministre de l’Education ? La plateforme de revendications n’a connu aucun changement. Au contraire, on a l’impression que le ministère de l’Education fait tout pour occulter ces revendications en focalisant actuellement sur les promotions mais nous au Cnapest, nous disons que les problèmes doivent être réglés à la source car les dispositions transitoires et exceptionnelles sont une source de problèmes et constituent une fuite en avant. Sur quoi devrait donc déboucher le conseil national ? Le 11 octobre dernier, nous avions fait une première évaluation lors d’une réunion du bureau national. On avait alors appelé nos adhérents à se préparer à des mouvements de protestation encore plus durs que ceux qu’avait connus le secteur. Malheureusement, la politique de la ministre de l’Education n’a pas changé d’un iota. On attendra de voir ce qui découlera des assemblées générales. Le 22 novembre, on rencontrera la ministre de l’Education et le lendemain, le conseil national se réunira pour évaluer ses réponses et trancher. Au Cnapest, on considère aujourd’hui que nous ne sommes plus dans une étape de dialogue ou de négociations. Cela nous l’avons fait avec les prédécesseurs de l’actuelle ministre. Cette étape doit être celle de la concrétisation. N. I.


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  • CELA SE PASSE À TIZI OUZOU
     
    Les candidates à une formation de sages-femmes convoquées un jour férié
     
    Les candidates bachelières admises à l’Institut des sages-femmes de la wilaya de Tizi - Ouzou ont été priées, dans “un avis important”
    signé par le directeur de l’établissement, de seprésenter le samedi 25 octobre,  une journée fé-riée et coïncidant avec Awal Mouharem, le nouvel an de l’Hégire, afin de choisir leur filière de formation, tout en précisant que
    “les retardataires et les absentes se satisferont des spécialités restantes” 
     
     
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  •  Férié ou pas férié ? Bien sûr que la journée du 1er Mouharram est chômée et payée. Cette fête religieuse est fériée, sauf pour l’Institut des sages-femmes de Tizi Ouzou. Et pour cause. Le directeur de cet établissement a convoqué pour la journée de samedi 25 octobre 2014 (correspondant au 1er Mouharram 1436) «les candidats bacheliers admis (…) pour le choix (orientation) de leur filière de formation». Le même responsable signale dans un «Avis important» que les «retardataires et les absents se satisferont des spécialités restantes». Autrement dit, les bacheliers ayant obtenu des notes élevées n’auront plus le choix et se retrouvent sanctionnés par cette mesure. Ce qui suscite l’ire des parents qui ne comprennent pas pourquoi du maintien de cette date alors qu’on pouvait la décaler de 24 heures.


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  • Mme Benghebrit responsabilise la famille de l’éducation pour la prése

     Publié le 21.10.2014 à 00:00, Par :latribune
     

    R. M./APS


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  • Lycée des mathématiques de Kouba : Quand l'élite rejoint les mouvements de protestation
     Publié dans Le Maghreb le 18 - 10 - 2014
    Beaucoup d'encre a coulé depuis l'ouverture du nouveau lycée des mathématiques de Kouba, durant la rentrée scolaire 2012/2013. Ce qui devait être une école pour les génies est en passe de devenir un mouroir pour l'intelligence. Ainsi, pour la seconde fois, depuis l'ouverture de l'établissement, les élèves observaient avant-hier un mouvement de protestation à l'appui de revendications portant sur l'amélioration de leurs conditions d'hébergement et de restauration. Le mouvement de protestation des lycéens, dont certains parents étaient sur place, a été organisé pour dénoncer ''les mauvaises conditions d'hébergement'' de ce lycée conçu pour abriter les ''génies'' algériens, a-t-on appris auprès de certains élèves.
    Sur place, une certaine tension était visible, notamment chez les parents des élèves qui avaient tenu à ''dénoncer les conditions déplorables" de la prise en charge de leurs enfants. En dépit de l'interdiction décidée par la direction du lycée pour l'accès de la presse dans l'enceinte de l'établissement, les lycéens ainsi que leurs parents ont pu exprimer leur colère par rapport aux mauvaises conditions d'hébergement et de restauration. Les lycéens ont dénoncé particulièrement ''les mauvaises conditions de l'Internat'', une ''restauration déplorable'' et des ''conditions de scolarité et de vie au sein de ce lycée infernales''. Ces ''petits génies'' des mathématiques, issus de toutes les wilayas du pays vivent, ont-ils assuré, '' une situation précaire, ne mangeant pas à leur faim, et revendiquent en premier lieu une nourriture décente et variée". Haydar, 14 ans, natif d'Oum El Bouaghi est un génie en ''maths''. Lauréat du brevet de l'enseignement moyen (BEM) de l'année scolaire 2013 avec une moyenne astronomique de 19,40 s'est plaint dans une déclaration à l'APS de la nourriture "infecte" servie dans la cantine de ce lycée. "Nous mangeons des pâtes bouillies dans de l'eau trois fois par semaine et aussi du couscous, c'est notre seule nourriture, il faut que ça change", a-t-il martelé.
    Selma, de Tissemsilt (15 ans), un génie qui a obtenu 18 de moyenne au BEM en 20132 a vu son niveau dégringoler à cause de la mauvaise nourriture et les conditions difficiles d'hébergement dans ce lycée.
    " Je pleure chaque nuit, je n'arrive pas à dormir à cause du bruit infernal causé par les lycéennes, nous sommes 24 personnes dans un même dortoir, je n'arrive plus à réviser et je dors pendant les cours", a-t-elle dit en pleurs.
    "Je ne veux plus rester dans ce lycée, car je suis obligée de demeurer éveillée chaque nuit pour surveiller mes affaires, je veux retourner dans ma ville", a-t-elle ajouté. Le Jeune Haydar s'est plaint à son tour des mauvaises conditions d'hébergement et du manque d'hygiène.
    "Nous sommes 24 personnes dans un même dortoir, exigu, sans compter la présence des rats qui nous terrorisent la nuit", a-t-il dit, ajoutant que "nous avons prévenu la direction à ce sujet. Sans résultat". Un parent d'élève venu en catastrophe de Tissemsilt après avoir reçu un appel téléphonique de sa fille, qui voulait retourner "à la maison", s'est dit déterminé à récupérer ''sa fille'' pour l'inscrire dans un lycée à Tissemsilt.
    "Ma fille m'a appelé au téléphone en pleurant et m'a dit qu'elle ne mangeait pas à sa faim, qu'elle dormait très mal, passant la nuit à surveiller ses affaires de peur qu'on les lui vole", a-t-il dit.
    La direction du lycée a refusé catégoriquement de discuter avec la presse qui s'est déplacée sur place, alors que la direction de l'éducation d'Alger-centre, contactée par téléphone, était injoignable durant toute la matinée et le début d'après-midi de jeudi. Le lycée de Kouba, spécialisé dans l'enseignement des mathématiques, le premier genre en Algérie a ouvert ses portes le 16 septembre 2012 aux génies de l'ensemble des wilayas du pays, inscrits dans le cadre de la poursuite de la réforme du système éducatif et dans le souci d'améliorer la qualité de l'enseignement dans les filières scientifiques, notamment les mathématiques. Les programmes d'enseignement appliqués dans ce lycée sont les mêmes que ceux en vigueur dans les lycées d'enseignement général et technique, avec une adaptation aux capacités et à la performance des élèves ainsi qu'aux exigences de la filière. Les élèves bénéficient en première année d'un enseignement en tronc commun sciences et technologie, et poursuivront, en deuxième et troisième années, leurs études en mathématiques. Les élèves pourront, après l'obtention du baccalauréat "mathématiques'', s'inscrire à l'université avec possibilité de rejoindre les classes préparatoires pour les grandes écoles.


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