• LE SOIR D'ALGERIE DU 10/10/2013

    Actualités : Le rassemblement du Cnapest empêché Des centaines d’enseignants interpellés Tolérance zéro hier pour le rassemblement initié par le Cnapest. Dès les premières heures de la matinée, les enseignants contestataires ont été interpellés. En fin de journée, sept membres du bureau national n’avaient toujours pas retrouvé leur liberté. Le Cnapest dénonce cet acharnement et poursuit son mouvement de grève. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Le rassemblement des enseignants auquel avait appelé le Cnapest n’a pu avoir lieu. Et pour cause, dès les premières heures de la journée, un imposant dispositif sécuritaire a été déployé. Tous les alentours de l’annexe du ministère de l’Education au Ruisseau ont été quadrillés. Les passants ont été soumis à une fouille minutieuse. Ils devaient exhiber leurs papiers et expliquer les raisons de leur présence sur les lieux. Les enseignants «démasqués» étaient systématiquement refoulés. Ceux qui ont réussi à déjouer la vigilance des forces de l’ordre ont reçu un accueil des plus particuliers devant l’annexe du ministère de l’Education. Ils ont été tout simplement embarqués de force dans des bus dépêchés par la police et conduits loin du lieu du rassemblement. Ils se sont retrouvés à Oued Semmar, Beaulieu, Birtouta, Chéraga, Belcourt, Kouba et les Annassers. Le coordonnateur national du Cnapest a été, lui aussi, interpellé en compagnie de six autres membres du bureau national. Nouar Larbi était toujours retenu dans les locaux de la police en début d’après-midi. Le chargé de la communication du Cnapest a, quant à lui, dû subir une véritable chasse à l’homme. Il a été obligé de parcourir plusieurs kilomètres à pied en jouant au chat et à la souris avant de pouvoir, enfin, rejoindre le siège national en début d’après-midi. Messaoud Boudiba a fait part de son indignation évoquant de graves atteintes aux libertés et affirme que des enseignants ont fait l’objet de mauvais traitement. Un représentant du Cnapest venu de Bechar a même fait un malaise. Ce n’est qu’aux alentours de 13 heures que le dispositif sécuritaire a été levé. Le Cnapest avait appelé à ce rassemblement pour exiger l’ouverture de canaux de dialogue. Son coordonnateur national rappelle la première revendication du syndicat autonome, à savoir le respect des libertés syndicales. Plusieurs syndicalistes font encore l’objet de poursuites ou sont suspendus de leurs postes de manière arbitraire, affirme le Cnapest qui en profite pour appeler la tutelle à l’ouverture d’un dialogue franc loin des pratiques douteuses et des louvoiements qui ont fini par entamer la confiance du syndicat en la tutelle. Des rapports tendus qui se sont soldés par un appel à une grève d’un jour reconductible. Le mouvement entrait hier dans son troisième jour. Le Cnapest compte maintenir intacte la pression sur le département de Baba Ahmed qui, pour le moment, se borne à rendre publics des communiqués dans lesquels il tente de minimiser l’ampleur du mouvement de contestation sans faire d’offre de dialogue en direction du Cnapest dont la capacité de mobilisation n’est plus à prouver. N. I.
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