Le Cnapest a maintenu, hier, son mot d’ordre de grève illimitée, enclenchée, le 04 février dernier, malgré les assurances du ministère de l’Education nationale, M. Baba Ahmed, qui a annoncé que les revendications des travailleurs de son secteur font, actuellement, l’objet d’étude par la fonction publique qui rendra ses conclusions demain mardi. « Nous avons décidé de maintenir notre mouvement de grève illimitée, malgré les déclarations de la tutelle indiquant que notre plate-forme de revendications fait objet d’étude au niveau de la fonction publique, dont les résultats seront connus mardi, parce que la tutelle nous a habitués à ce genre de promesses en l’air. Les travailleurs veulent du concret », tempête Zenati Slimane, le S/G du Cnapest, bureau de wilaya. Ainsi, plusieurs établissements scolaires dans la wilaya de Béjaïa sont toujours paralysés par cette grève, alors que le doute commence à planer sur la scolarité des élèves, devant l’impossibilité de rattraper le retard si ce mouvement de protestation perdure. Le taux de suivi le plus élevé est enregistré au niveau du secondaire, apprend-on du syndicaliste. « Notre grève est largement suivie au niveau des lycées, avec un taux de 90%, alors que le taux est de 53% dans le moyen et 49 dans le primaire », a-t-on informé. L’inquiétude commence à gagner le rang des candidats à l’examen du BAC. « Nous sommes vraiment perturbés. Si cette grève continue, on ne terminera pas le programme », déplore un lycéen de la classe terminale. Pour rappel, le Cnapest réclame, entre autres, la révision du statut particulier n° 12/240 qui régit la fonction des travailleurs de l’éducation, l’intégration des instituteurs ayant suivi une formation dans le cadre d’une convention signée avec la tutelle, en grade supérieur, sans conditions préalables, l’application des textes relatifs à la médecine du travail, l’octroi de quotas conséquents de logements aux enseignants et le recensement des biens et des avoirs des œuvres sociales des années précédentes.            

Boualem Slimani