• DEPECHE DU 11/12/13

    Ils occupaient des logements de fonction depuis des années

    Des loyers rétroactifs réclamés aux enseignants

    Les enseignants de la commune de Tizi-Gheniff, occupant pour la plupart des logements de fonction, ont été sommés de payer des sommes allant de quinze à vingt millions de centimes en guise de loyer pour toute la durée où ils ont jusqu’à maintenant occupé ces logements. Ces enseignants qualifient cette mesure d’injuste : « Ces logements qui sont situés à l’intérieur des écoles étaient dans des états de délabrement avancés. Nous avons fait, à nos frais, tous les travaux de réfection, même les branchements au gaz naturel. Nous payons l’eau, le gaz et l’électricité. C’est à se demander si ce sont réellement des logements de fonction. Et aujourd’hui, on exige de nous de payer un loyer même pour toutes les années passées ! Pourtant, je me souviens très bien qu’au début des années soixante-dix, quand je suis arrivé, le directeur m’avait carrément obligé à occuper un logement, gratuitement. Ceux qui avaient refusé recevaient la somme de quarante dinars comme prime. Et c‘était une somme important car nos salaires ne dépassaient pas les quatre cent cinquante dinars », nous a expliqué l’un de ces enseignants. Au total, ils sont plus d’une centaine à avoir reçu des quittances. Notre interlocuteur nous apprendra que ses collègues et lui se sont déjà constitués en association pour défendre leurs droits. Un autre enseignant nous dira, catégorique : « Je connais des enseignants qui ont occupé des logements dans le cadre de leur fonction en dehors des écoles, en plein centre-ville de Draâ El-Mizan. Ils ont même tous bénéficié de leur cession. Ils n’ont versé que cent quarante mille dinars, au début des années 2000. Ne faisons-nous pas partie de la même République? Nous sommes prêts à acheter ces logements. Ou alors, qu’on nous donne des logements en dehors des écoles et nous ne refuserons pas de payer le loyer. Nos logements actuels ne valent rien, ils font partie d’une autre époque ». Tous les enseignants concernés par cette mesure et que nous avons approchés nous ont affirmé qu’ils étaient prêts à mener des actions jusqu’à l’annulation de ladite masure. Du côté de l’administration, l’on nous dira qu’il ne s’agit là que de l’application des textes et que la plupart de ces enseignants n’avaient même pas d’arrêtés. Ce à quoi un enseignant rétorquera en nous expliquant : « Le premier jour de votre installation votre poste, vous devez signaler sur le PV d’installation si vous occupez un logement gratuitement. Et c’est tout. Votre directeur ne vous informe d’aucune autre clause. C’est ce qu’il nous est arrivé. Nous n’avons rien signé dans ce sens ! ».

     

      Amar Ouramdane

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