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  • Arthrose : perdre du poids pour souffrir moins

    Mots clés : obésité, arthrose
    Par figaro iconRichard Trèves - le 12/02/2014
    AVIS D'EXPERT - L'excès de graisse exerce un effet biologique sur les articulations, explique le professeur Richard Trèves, rhumatologue à Limoges.

     

    Pourquoi devient-on obèse? De nombreuses explications sont possibles: des troubles du comportement alimentaire, une surconsommation, une malnutrition, une sédentarité, une climatisation artificielle et un surchauffage. À cela s'ajoute l'effet de certains médicaments, comme les anxiolytiques et les antidépresseurs. Des perturbations hormonales, par exemple thyroï­diennes ou surrénaliennes, sont souvent aussi à l'origine d'obésités importantes. Enfin, les facteurs héréditaires ne sont pas négligeables, car il y a effectivement des familles d'obèses. On calcule l'obésité avec l'indice de masse corporelle (IMC), à savoir le rapport de la masse sur la taille en mètre au carré: entre 25 et 30, on est en surpoids ; au-delà de 30, c'est l'obésité.

    L'obésité est une maladie générale qui expose à des risques graves d'hypertension, de diabète et de maladies cardiovasculaires. On sait aussi qu'être en surpoids ou obèse multiplie par 4 ou 5 le risque d'arthrose, par un effet mécanique, mais aussi parce que l'excès de graisse exerce un effet biologique sur les articulations.

    Maigrir réduit la douleur

    La gonarthrose, ou arthrose du genou, est le plus fréquemment liée à l'obésité, de même que les douleurs lombaires. Les sujets «gros» souffrent, en effet, plus volontiers de leurs articulations portantes en raison du stress mécanique, même si c'est moins flagrant pour l'arthrose de hanche. Mais c'est l'arthrose digitale qui est le plus manifestement liée à l'obésité. Toutefois, au niveau des doigts, ce n'est pas uniquement l'excès de poids qui est en cause, mais l'accumulation dans le tissu gras de substances - les cytokines -, du fait de l'obésité, qui, en se déplaçant, s'installent, se nichent, dans des articulations. En somme, le tissu adipeux est un réservoir de substances génératrices d'arthrose. C'est donc à ce niveau qu'il faut agir…

    Le diagnostic d'une arthrose chez un patient obèse repose sur leur localisation. Certaines sont rares, l'épaule, le poignet, la cheville. D'autres sont bruyantes comme les doigts et les genoux ; d'autres, enfin, plus insidieuses comme la hanche et le coude. La façon dont se manifestent les douleurs est également importante: si elles sont fréquentes, elles sont dites mécaniques, par rapport aux mouvements, aux changements de positions, avec ou sans gonflement aux genoux, aux doigts, avec déformation parfois, là encore, aux genoux et aux doigts. Sans oublier l'arthrose du rachis, avec des douleurs et une limitation des mouvements qui aggravent encore le handicap lié à l'obésité.

    Une bonne hygiène de vie avant tout

    Il n'y a pas de traitement spécifique de l'arthrose. Tout repose sur les antalgiques, les anti-inflammatoires et les infiltrations de cortisone ou d'acide hyaluronique, réservées surtout aux genoux et à la hanche. On peut aussi éventuellement se contenter d'injecter un simple gel lubrifiant, c'est la viscosupplémentation. Mais on ne dira jamais assez combien les techniques manuelles - ostéopathie et massages -, les ultrasons et les infrarouges, sans oublier le thermalisme, sont efficaces. Il est aussi conseillé d'utiliser une canne, pour s'aider, et des orthèses ou des attelles pour stabiliser une articulation douloureuse. Et, dernier ressort, reste la chirurgie qui, grâce aux prothèses, devenues banales, en particulier pour l'arthrose de hanche et de genou, peut spectaculairement changer la qualité de vie des patients arthrosiques.

    Dans tous les cas, et plus encore si obésité il y a, c'est principalement en respectant scrupuleusement des règles d'hygiène et de bon comportement qu'on peut espérer réduire les risques d'arthrose. Maigrir, faire de l'exercice doivent être des objectifs quotidiens. Réduire son poids de 10 % améliore la fonction des articulations de plus d'1/4 de sa puissance. On sait aussi que maigrir réduit la douleur et peut retarder ou éviter la chirurgie: perdre 5 kg réduit le recours à une intervention chirurgicale de 25 %. Mais, à condition de maigrir lentement, en suivant un régime sous surveillance médicale, voire, pour les grands obèses, en recourant à la chirurgie dite bariatrique qui peut faire perdre 30 à 40 % de leur poids chez ceux qui dépassent les 120 ou 130 kg. Encore faut-il ne pas reprendre les mauvaises habitudes dès la sortie du bloc opératoire…

    Au total, que ce soit pour l'arthrose ou pour les autres risques, souvent plus graves, que fait courir l'obésité, il est important d'écouter son corps et de lui donner les moyens de s'exprimer autrement que par la douleur, le handicap et le mal-être.

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  • Des oncologues appellent à l'application du plan national de lutte contre le cancer
     

    Publié dans Algérie Presse Service le 03 - 02 - 2014


    Des oncologues ont appelé, lundi à Alger, à l'application du plan national de la lutte contre le cancer et à l'amélioration du système de santé algérien, pour assurer son efficacité.
    "Il est impératif d'appliquer le plan national de lutte contre le cancer et d'améliorer le système de santé algérien, pour plus d'efficacité de ce programme", a indiqué le Pr. Kamel Bouzid, chef de service oncologie au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), lors d'une conférence de presse organisée au forum du quotidien El Moudjahid à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer.
    Le Pr Bouzid a estimé que le plan de lutte contre le cancer ne pouvait pas être appliqué en Algérie si le système de santé actuel n'est pas reformé et mieux organisé.
    Il a suggéré le remboursement de l'ensemble des traitements anti-cancers par la sécurité sociale, au même titre que les médicaments des maladies chroniques.
    Concernant la radiothérapie, le chef de service oncologie a proposé le transfert des patients atteints de cancer à l'étranger, en attendant que l'Algérie se dote de 20 centres anti cancers et des 55 accélérateurs prévus.
    Il a, par ailleurs, préconisé l'abolition du service civil pour les médecins, étant donné qu'il n'avait pas abouti aux résultats escomptés.
    Pour sa part, le Dr Ahmed Bendib, chef de service sénologie au CPMC a recommandé l'organisation de cycles de formations pour les médecins généralistes dans le domaine du dépistage du cancer du sein.
    Il a considéré que les médecins généralistes formés pouvaient être d'une grande aide aux oncologues et sénologues en matière de diagnostic et d'organisation des soins des patients.
    Le chef de service sénologie a aussi insisté sur l'utilité de coordonner les efforts de l'organisation des soins entre différents ministères et de designer un responsable du plan de lutte contre le cancer, à même de déterminer les actions et les objectifs de ce programme.
    Pour le retard dans les rendez vous en radiothérapie, le Pr Bendib a souligné que ce traitement n'était efficace que trois mois après la détection du cancer et qu'au delà de ce délai, cette thérapie devenait inutile, voire même nocive.
    L'avocate Fatma Zohra Ben Brahem est intervenue pour aborder les droits des malades. Elle rappelé que l'accès aux soins était un droit fondamental et que les malades devaient porter plainte en cas de manquement du personnel hospitalier à ce droit.
    Elle a aussi appelé les femmes atteintes de cancer et répudiées par leurs maris à demander des dommages et intérêts, rappelant que la loi les protégeait dans cette situation.
    De son côté, Hamida Kettab, la secrétaire générale de l'association El Amel a plaidé pour la création d'un centre de soins palliatifs, pour les malades en fin de vie.
    Elle a souligné que les malades en stade terminal devraient bénéficier de soins adaptés et pouvoir mourir en toute dignité.


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